Le miracle n’a pas eu lieu, comme l’attendre toujours nos dirigeants haïtiens. La sélection nationale féminine de moins de 17 ans s’est vue surclasser par les dominicaines deux buts à zéro (0-2), à l’occasion des quarts de finale du championnat de la Concacaf féminin U17. Un tournoi dont les trois premières équipes obtiendront une place pour le mondial féminin, pour la catégorie U17 qui aura lieu en Inde au mois d’octobre 2022. Passons au grille les causes de l’échec des petites grenadières.
Elles voulaient à tout prix marcher sur la trace de leurs sœurs aînées. Elles ont entamé la compétition avec une belle victoire 2-0 face à Cuba. Après avoir chuté devant le Salvador dans de la deuxième journée du tournoi, l’équipe nationale féminine U17 a été en mesure de s’imposer 3-1 sur le Guatemala pour obtenir le billet qualificatif pour les 1/4 de finale. Avec 6 points sur 9 possibles, elles ont franchi l’étape suivante.
Malgré leurs déterminations, elles ont croulé face une équipe de leurs rangs. À certains moments, nos filles étaient supérieures dans la rencontre. D’ailleurs les deux buts encaissés n’ont pas été des occasions créées par l’équipe adverse. Une passe en profondeur, dans une défense somnolente et un tir en lobe trompant la portière haïtienne depuis la première période.
À côté du talent qui rend incontournable un footballeur, il y a aussi les préparations. Mais depuis belle lurette, les joueuses ont dû vider le centre de FIFA Goal de la Croix-des-Bouquets à cause des gangs qui opèrent dans la zone. Leur centre d’entraînement est transformé en champ de bataille sous les yeux des dirigeants irresponsables haïtiens. À ce stade, nos footballeuses n’étaient pas préparées pour pour disputer même un tournoi local. De plus, les championnats nationaux (masculin et féminin) sont à l’arrêt depuis presqu’une année. Mis à part, la situation de l’insécurité qui prévaut dans le pays n’a t-elle pas impacté la morale de nos jeunes footballeuses?
Jusque-là le comité de normalisation de la FHF somnole. En remplacement de Yves Jean-Bart à la tête de la tête de la Fédération Haïtienne de Football, à quoi sert cette comité de normalisation? Seule la sélection féminine sénior a brillé sur son ère. Et ce n’est pas le fruit de leur travail, mais la conviction des grenadières qui jouent pour la plupart à l’étranger.
Comme le miracle n’a pas eu lieu, les filles nationales rentrent chez eux devant une équipe qu’elles pouvaient pourtant secouer. Mais faute de préparation ! Hélas !
Carl Henry Florant/Yedasports