Football – Analyse//Technologie : Loin de la technologie le football haïtien toujours dans l’ombre archaïque

L’ère de la technologie est le nom donné au 21e siècle. La science continue d’innover et rendre plus moderne la civilisation. Que ce soit particulièrement sur le plan de stockage de certaines données, de documents entre autres, il est encore plus facile d’y avoir accès à n’importe quelle distance, grâce à des données internet. Le football mondial s’y adapte de plus en plus, de grandes efforts sont engendrés afin que nul ne soit privé de certaines informations concernant les clubs, joueurs et autres en temps précis. Qu’en est-il pour Haïti ?

Les clubs nationaux font fi de la technologie. Seulement cinq d’entre eux, possèdent un site d’internet parfois désuet, non mis à jour. De plus, certaines équipes utilisent encore la manuscrit pour lister les joueurs avant les rencontres sur le terrain. La plupart de ces clubs ne disposent pas une salle d’informatique. Outre les fiches techniques des joueurs ne sont pas informatisées.  » Jusqu’à quand, la technologie sera une priorité pour le sport en Haïti », se questionne coach Jimmy Jéroboam, tentant d’analyser la situation en prodiguant des solutions.

Le monde du football très modernisé ne cesse d’avancer à grand pas, à travers, la technologie joue un rôle important. Les clubs informatisent les documents de leurs joueurs . Sur leurs sites, vous pouvez trouver la biographie des athlètes, leurs carrières, ainsi que le parcours du club depuis sa création. Par ailleurs les données ne sont pas désuètes. Elles sont mises à jour par des spécialistes en la matière. Ces ajouts permettent de mieux vendre les projets du club, les vedettes et renforcent l’économie des formations.

Pourtant en Haïti, on a recensé, selon nos investigations, cinq clubs seulement possédant un site internet. Il s’agit de : Tempête FC, FICA, Don Bosco et Ouanaminthe FC pour la première division, Exafoot pour la deuxième division. On ne sait toutefois comment les staff admistratifs gèrent les sites.

En Haïti,  » les institutions de football sont incapables de se débrouiller seules, pour se mettre en phase avec la technologie « . Pourtant ils sont abondonés par l’État haïtien.  » Les clubs, les joueurs, les rares techniciens et formateurs haïtiens sont livrés à eux-mêmes « , si l’on croit le formateur de Racing Club de Football, rappelant qu’  » Être seul c’est s’entraîner à la mort « .

Incroyable mais vrai, la FHF aujourd’hui ne possède pas un site internet. Selon nos informations recueillies de source digne de confiance, la Fédération Haïtienne de Football doit 275 dollars américains à un Webmaster. Pourtant, le site ne fonctionne même pas. La plus haute instance du Football Haïtien publie sur sa page Facebook. Tout ça en plein 21e siècle ! Néanmoins  » la page Facebook de la fédération haïtienne de football est la plus suivie dans la CONCACAF « , révèle le natif de Léogâne. « Ce n’est même pas professionnelle », a t-il plaigné.

 » C’est impossible qu’aujourd’hui dans une ligue nationale de football, le meilleur buteur de la ligue ne possède aucune fiche technique informatisée avec les statistiques en temps réel « , déplore le technicien diplômé de licence de l’UEFA. De plus  » les sportifs haïtiens évoluant dans le championnat national Haïtien n’ont aucune fiche transfermarket « .

On se demande si les clubs possèdent des salles d’informatiques, puisqu’on constate à plusieurs reprises que les entraîneurs remplissent leur liste avant le coup d’envoi, contrairement aux autres pays où les dirigeants valorisent le Football.

« Chaque fédération a un service de licence informatisée, les feuilles de matchs sont informatisées « , informe le responsable en pôle formation au Racing Club de Football.

Le bienfait de la technologie ?

 » La technologie permet d’ouvrir votre porte au monde  » déclare le Coach Jimmy avant d’ajouter  » le Football haïtien est fermé sur lui-même depuis des années « . N’était ce pas les travaux des agences en lignes, l’univers ne saurait ceux qui se passent dans le Championnat local ». En plus « avoir un site internet de qualité pourrait rendre plus visible notre Championnat, et nos jeunes joueurs et joueuses et seront plus exposées au monde entier.

Delà, les valeurs marchandes de nos sportifs et sportives seraient revisées à la hausse. Ce site Internet de la FHF doit être une source d’information importante pour les journalistes, les observateurs du Football du monde entier « . D’autre part cela allèchera beaucoup plus les investiseurs. L’économie du foot haïtien fleurisseraient. Les joueurs, les joueuses et les fans cueilleraient les fruits. Ce serait  » une source de revenu supplémentaire pour la fédération ».

Que faire ?

« La FHF doit se concerter avec le ministère de l’éducation nationale et le ministère de la jeunesse et des sports, afin de créer un cursus de formation adaptée à nos réalités, pour nos futures cadres techniques nationales « , conseille Jimmy Jéroboam, vice président de l’association Kampos Saint Denis.

Paradoxalement  » ce n’est pas une négligence, C’est un problème de formation des responsables administratifs au sein de nos clubs « , argumente le diplômé de l’UEFA.

« Dans plusieurs clubs élites haïtiennes nos cadres administratifs et techniques ne sont pas assez formés pour la nouvelle technologie, pour pouvoir comprendre l’enjeu marketing d’un site Internet ». Si la FHF souhaite développer le Football en Haïti, elle doit s’adapter à la technologie moderne.

De plus  » le Football aujourd’hui est un TGV. Pour avoir une chance de réussir dans le Football, il faut se former « , conclut le selectionneur Jimmy Jéroboam à notre rédaction.

Enfin, malgré les efforts de certains responsables pour l’avancement du football en Haïti, nous sommes toujours au point départ comparativement à l’évolution technologique de cette discipline dans le monde. Des milliers d’opportunités ont filé sous nos droits en raison des négligences des dirigeants de la FHF, des clubs entre autres. Pensons à rendre plus visible ce jeu chouchou haïtien.

Ensemble nous pouvons penser, analyser et choisir le meilleur pour le bien être du football en Haïti.

Par Carl Henry Florant
carlhenryflorant@gmail.com