Les fans des Grenadiers pourraient être empêchés de se rendre aux États-Unis pour assister aux matchs de la Coupe du monde 2026. Le gouvernement américain menace en effet de ne pas délivrer de visas aux ressortissants haïtiens.
L’été dernier, le président américain Donald Trump a interdit l’entrée sur le territoire à des ressortissants de 19 pays. Si cette décision demeure en vigueur pendant le Mondial, Haïti et l’Iran, deux nations figurant sur cette liste, ne pourront pas compter sur le soutien de leur « douzième homme ». Seuls les joueurs, les membres de leurs familles, la délégation et le staff technique seraient autorisés à accéder au territoire américain.
Pourtant, les Grenadiers espéraient enfin retrouver leurs supporters après une longue campagne en exil. Qualifiée pour le mondial organisé en Amérique du Nord, la sélection haïtienne a joué l’ensemble de ses matchs à Curaçao. Le seul stade du pays, le stade Sylvio Cator, est suspendu depuis 2021 par la FIFA en raison de l’insécurité sévissant dans la zone.
Cette deuxième participation d’Haïti à une Coupe du monde s’annonce donc particulièrement compliquée pour les supporters. Même les Haïtiens déjà établis aux États-Unis pourraient être affectés : le Statut de Protection Temporaire (TPS) pourrait être suspendu en février 2026, ouvrant potentiellement la voie à de nouvelles vagues de déportations, déjà amorcées par la nouvelle administration américaine.
Ainsi, la sélection nationale risque d’évoluer devant un public limité, composé essentiellement de membres de la diaspora haïtienne disposant d’un statut résident.
