En dépit de la mauvaise gestion de la FHF, des clubs haïtiens brillent de milles feux

Cette semaine, le Real Hope Academy et le Ouanaminthe FC ont disputé leurs derniers matchs dans la CONCACAF Caribbean Cup 2024. Si le Ouanaminthe FC a quitté la compétition avec une lourde défaite (4-1) contre le Cibao FC, le Real Hope a sauvé l’honneur du pays en battant la formation jamaïcaine Mount Pleasant (2-0), grâce à un doublé de Exilus Angelo.

Grâce à cette victoire, les Capois décrochent leur billet pour le dernier carré de la compétition, avec un bilan de deux victoires et deux matchs nuls, se classant ainsi deuxièmes du groupe A. De leurs côtés, les coéquipiers de Roobens Philogène ont terminé derniers du groupe D, avec deux matchs nuls et deux défaites.

Malgré ces résultats contrastés, le bilan reste globalement acceptable, surtout si l’on considère que les championnats nationaux sont quasiment à l’arrêt en Haïti. Les clubs haïtiens ont dû faire de nombreux sacrifices économiques pour participer à cette compétition, leurs principales sources de revenus reposant sur la billetterie et les sponsors. Or, en l’absence de championnat national, ces sources de financement sont fortement compromises. Dans ce contexte, il relève presque du miracle qu’un des deux clubs se soit qualifié pour le second tour. D’autant plus que les joueurs locaux sont en manquent de préparation pour ce genre de tournoi.

Désormais, tout le pays se tient derrière le Real Hope, non seulement pour montrer à nos dirigeants que ce sport est essentiel pour Haïti, mais aussi dans l’espoir de voir le club remporter la compétition. Pour ce faire, les Rhinocéros devront éliminer en demi-finale les champions dominicains, le Cibao FC.

Pour rappel, une qualification en finale assurerait automatiquement une place en Ligue des champions de la CONCACAF, la plus grande compétition de la zone.

Bill Berlyn Claude/Yedasports